Tests sondes : AORUS FV43U
Pour réaliser cette série de relevés, nous utilisons deux sondes : une Datacolor SpyderX Elite et une X-rite EODIS3 i1 Display Pro. Ces sondes vont chacune relever des informations différentes selon leurs points forts. La sonde Datacolor va relever les espaces colorimétriques, contrastes, luminosités et point blanc pour différents niveaux de luminosité, la justesse des couleurs à stock avec le Delta E CIE 2000 et enfin le niveau du gamma. La sonde X-rite va elle s’occuper du calibrage de la dalle, mesurer la justesse des couleurs après calibration, mais aussi mesurer l’uniformité de la dalle en termes de luminosité et de couleur. Pour les relevés de consommation, nous utilisons simplement un wattmètre à la prise.
AORUS FV43U : justesse des couleurs – Delta E CIE 2000
Pour commencer cette série de relevés, commençons par la justesse des couleurs en sortie de carton. Le Delta E moyen est de 1,71 avec un plus mauvais patch à 3,75 pour la couleur bleu foncé. On remarquera que la moyenne des patchs est plutôt dans la moyenne basse sur l’ensemble des écrans que nous avons testé. Cependant, une valeur de 1,71 reste objectivement très bonne.
Une fois la dalle calibrée avec notre luminance à 250 nits, remesurons la justesse des couleurs pour voir les gains. Notez que la luminance est réglée à 22/100 dans l’OSD pour atteindre les 250 cd/m². À stock nous avions donc 1,71 et nous passons maintenant à une moyenne du Delta E de 0,47. Un très bon relevé. Le plus mauvais patch est maintenant à 1,32.
Si besoin : notre tuto pour l’installation d’un profil ICC
À savoir : pour rappel, la valeur appelée « Delta E » représente la différence de perception des couleurs par l’œil humain. Sous la barre de 1, un œil ne voit plus aucune différence entre les couleurs. Une couleur qui a un Delta E de 5-6-7-8, etc., sera donc de plus en plus mauvaise, et une valeur de 0,90 ou 0,12 sera simplement excellente. Certains écrans à destination des professionnels sortent d’usine avec des calibrages pour que le Delta E soit inférieur à 2, il s’agit d’écrans qui coûtent généralement assez cher et ont pour cible les professionnels de l’image ayant besoin de couleurs très précises dans leur travail, ces écrans sont aussi généralement très uniformes.
Niveau gamma
Passons aux niveaux gamma de cet écran. Celui-ci a été relevé à 2,5. Ce n’est pas idéal et c’est même un plus haut que la valeur parfaite qui est de 2,2. De plus, c’est même le seul écran que nous ayons relevé à plus de 2,4.
Luminosité, contraste et point blanc
Pour parler de la luminosité, nous relevons 86 cd/m² à 0% de luminosité, 477 cd/m² à 50% et enfin 832,5 cd/m² à 100%. Il est moins lumineux que son concurrent ASUS ROG Swift PG43UQ, mais n’a pas tout à fait les mêmes caractéristiques techniques et nous ne sommes pas sur la même gamme de prix. En tant qu’écran destiné à être utilisé dans un salon, il est normal que la luminosité soit plus élevée que les autres écrans avec des diagonales moins importantes.
Pour les contrastes en revanche, nous avons ici les meilleurs résultats jamais obtenus. En effet, nous passons de 3160:1 à 0% de luminosité à 5520:1 à 100% en passant par un 4960:1 à 50%. Bref, c’est parfait. Pour la luminance du point noir, nous relevons des valeurs allant de 0,03 cd/m² à 0,15 cd/m².
Pour les points blancs, nous passons de 6700 à 6500 Kelvin en passant de 0 à 100 % de luminosité. Des résultats pas mal. Pour rappel la valeur idéale est à 6500K.
Après avoir calibré la dalle en demandant à notre logiciel d’établir le point blanc à 6500K, nous obtenons un résultat à 6557K. Nous arrivons donc dans la tranche haute, ce n’est pas parfait (valeur cible à 6500K). Nous aurions aimé être plus proches de la valeur cible, mais objectivement ce n’est pas si mal.
À savoir : un contraste de 1000:1 (1000 pour 1) signifie que le point blanc est 1000 fois plus puissant que le point noir. Pour calculer un contraste, on divise la luminance par la luminance du point noir. Par exemple 425,5 / 0,37 = 1150:1. Les dalles TN et IPS ont généralement un contraste annoncé à 1000:1 tandis que les dalles VA sont annoncés à 3000:1 voir 4000:1 pour certaines.
Espace colorimétrique
En termes d’espaces colorimétriques, c’est une très belle surprise. En effet, le gamut DCI-P3 est annoncé à 97% et nous relevons 96%. C’est bien, mais on aurait pu atteindre les 97%. En revanche nous relevons également 100% de l’espace AdobeRVB et peu d’écrans peuvent s’en vanter tout comme pour les 97% du NTSC.
À savoir : il est important de comprendre la notion d’espace de couleur ou espace colorimétrique. Ce dernier est un ensemble de couleur que l’on peut aussi appeler gamut. Le gamut d’un écran ou même vidéo-projecteur représente les couleurs que celui-ci est capable d’afficher. Concrètement, et très grossièrement, l’espace DCI-P3 couvre plus de couleurs que l’espace sRVB.
Uniformité de la dalle
Puisque l’uniformité d’une dalle n’est jamais pareille, il est important de relever cela également. S’il y a trop d’écart entre plusieurs zones d’un écran, cela peut parfois se percevoir lorsqu’une image avec une même couleur est affichée sur un écran, par exemple dans des fenêtres de navigateur. Les écrans les plus uniformes (et avec les couleurs les plus justes) sont généralement des références à destination des graphistes issues de gammes dédiées. Nous allons donc analyser l’uniformité de la dalle sur la luminance (la luminosité, ou le nits, exprimé en cd/m²) et sur les couleurs. Le Delta E représente la différence des couleurs entre plusieurs zones de l’écran par rapport au centre. Notez qu’entre mêmes références, d’un FV43U à un autre, l’uniformité ne sera pas exactement la même, mais devrait suivre à peu près le même schéma.
Concrètement, au niveau de la luminosité, avec les paramètres à stock nous obtenons une moyenne d’uniformité de 12,75% avec un plus mauvais coin à 23 % sur le coin inférieur droit. L’uniformité n’est donc pas top, à vrai dire c’est même le plus mauvais que nous ayons eu depuis que nous testons les écrans avec notre sonde.
Quant à l’uniformité des couleurs, il fallait s’y attendre, ce n’est pas beaucoup mieux, loin de là. En effet, là aussi ce sont les pires résultats obtenus. La moyenne du Delta E est de 4,34 et le plus mauvais coin est à 6,69. Les différences de couleurs se voient à l’œil nu en faisant bien attention. C’est quand même assez décevant.
Ce souci d’uniformité pourrait être dû au type de rétroéclairage de la dalle. En effet, nous sommes ici sur un rétroéclairage Direct LED. Ceci veut dire que des LEDs sont présentes derrière toute la surface de la dalle et éclairent celle-ci, cela a l’avantage de créer une meilleure luminosité. Un écran plus « standard » dispose d’un éclairage de type Edge et les LEDs sont installées sur tout le bord de la dalle. Des réflecteurs de lumière permettent de diffuser la lumière des LED sur la totalité de la dalle de l’écran LCD.
Consommation électrique AORUS FV43U
Passons sur la consommation électrique du moniteur. Pour mesurer cela, nous passons une image blanche et une image noire à la fois avec la luminosité au maximum, mais aussi avec la luminosité à 250 cd/m² pour comparer les références à la même luminance. Ainsi, à 100 % de luminosité nous relevons 159,9 Watts avec l’image noire et 162 Watts avec l’image blanche. Une fois la luminosité abaissée à 250 cd/m² nous passons à 72,3 Watts sur l’image noire et 74,5 Watts avec la blanche. Des consommations sans conteste élevées au niveau du PG35VQ de chez ASUS équipé du G-Sync Ultimate.
Fuite de lumière sur l’écran AORUS FV43U
On pouvait s’y attendre, mais grâce à la technologie de rétroéclairage de type Direct LED, avec une image noire aucune fuite de lumière n’est présente. Normal puisqu’il n’y a pas de bandes LEDs sur les bords de l’écran.
Passons à la conclusion de cet écran AORUS FV43U en prochaine page.
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