Nous y sommes, aujourd’hui est un grand jour puisque les performances des nouvelles cartes graphiques NVIDIA GeForce RTX 3080 sont enfin dévoilées via les tests indépendants. Pour cette occasion, voici notre test complet de la carte graphique GIGABYTE RTX 3080 GAMING OC 10G. Voyons donc en détail sans plus attendre ce que cette carte de chez GIGABYTE nous propose en termes de performances et de fonctionnalités.
Carte graphique GIGABYTE RTX 3080 GAMING OC 10G
- Introduction et caractéristiques techniques
- Architecture Ampere
- Overclocking & benchmarks logiciels
- Benchmarks jeux vidéos
- Test PCIe 4.0 VS 3.0
- Températures, consommations, performances par Watts et latence
- Conclusion
- Shooting photo complet
Au 1er septembre NVIDIA présentait sa nouvelle génération de cartes graphiques basées sur l’architecture Ampere. Parmi les trois cartes présentées, la RTX 3080 est disponible dès aujourd’hui et bonne surprise : les cartes customs également. Sur cette nouvelle architecture, les choses ont grandement évolué comparativement à la génération précédente. En effet, celle-ci présente dans un premier temps un nombre de cœurs CUDA en nette augmentation en passant de 3072 pour la RTX 2080 SUPER à 8704 pour cette RTX 3080. On dispose désormais de 272 (4 par SM) Tensor Cores (nécessaire au DLSS par exemple) et de 68 RT Cores (utilisé pour le Ray Tracing) contre 384 (8 par SM) et 48 sur la 2080 SUPER. Les Tensor Cores ont un IPC plus élevé augmentant les performances de l’ordre de 2,7x, les RT Cores de 1,7x et les cœurs CUDA de 2,7x. Difficile de ne pas remarquer que sur le papier c’est extrêmement prometteur. Cela permet aussi de réduire l’impact de l’activation du RTX sur les performances.
Nous avons également un switch physique sur la carte permettant de basculer entre deux BIOS. Le premier dispose d’un profil silencieux tandis que le second privilégie les performances, par défaut la carte est sur le BIOS OC mode (celui qui privilégie les performances). Rappelons que la gamme GAMING OC de GIGABYTE ne représente pas le haut du panier de la marque qui est réservé pour cette génération à la AORUS Xtreme. Nous sommes donc sur une carte qui se veut plus accessible avec des fonctionnalités moins poussées. Rappelons que les cartes graphiques GIGABYTE sont garanties sur une durée de 4 ans. Notez qu’elle est disponible dès à présent entre 850 et 1000 euros selon les revendeurs et stocks.
Sur la RTX 3080 se trouve 10 Go de mémoire de type GDDR6X. La bande passante mémoire atteint une bande passante de 760 Gb/s (596 pour la RTX 2080 SUPER) avec un bus à 320-bits. Tout ceci participe à améliorer les performances par Watts de 1,9x par rapport à l’architecture Turing. Pour rappel, il s’agit ici de la dernière architecture du caméléon basée sur Ampere. Nous avons un GPU GA102-200 de chez Samsung avec une finesse de gravure de 8 nm et 28 millions de transistors sont présents. Le TGP est de 320 W et l’alimentation se fait en 2*8-pins. Ampere apporte également de nouvelles technologies telles que RTX IO qui n’est autre qu’une nouvelle architecture de stockage ou encore NVIDIA Reflex qui baisse la latence dans les jeux. De même, cette génération de GPU apporte la connectique HDMI 2.1. Cette norme propose un débit maximum de 48 Gbps, soit 12 Gbps par ligne. Ce débit permet d’afficher des images en 8K (7680 x 4320 pixels) 60 Hz avec le support HDR avec un seul câble. Nous restons sur le NVIDIA Encoder de 7e génération qui était utilisé sur les RTX 2000 en accompagnement du codec AV1 pour lire le 8K.
Nous avons vu deux questions qui sont ressorties à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux et nous allons de suite y répondre.
Faut-il une carte mère PCIe 4.0 pour profiter de ces cartes graphiques ? La réponse est non, il n’est pas nécessaire d’avoir un port PCIe 4.0 pour profiter de cette carte graphique. Nous allons mesurer dans nos tests s’il y a un impact sur les performances à utiliser un port PCIe 3.0 ou un 4.0, mais la carte fonctionne aussi très bien sur du PCIe 3.0. On peut donc en profiter sur un processeur Intel. Par ailleurs, nous rappelons que NVIDIA lui-même, lorsqu’il a communiqué leurs benchmarks, a utilisé une configuration basée sur un i9-10900K, la carte graphique fonctionnait donc en PCIe 3.0 puisque ce processeur ne gère pas le PCIe 4.0.
Seconde question, faut-il changer d’alimentation ? Là encore la réponse est non, du moins pas plus spécialement pour cette génération qu’une autre. Plusieurs points sont à comprendre. Les cartes Founders Edition ont bien un nouveau connecteur d’alimentation en 12-pins, mais il est livré avec un adaptateur 2*8-pins vers 12-pins. D’ailleurs, ce connecteur n’est pas présent sur les références customs qui utilisent les ports 8-pins classiques. Donc si vous avez déjà une alimentation qui n’est pas de l’entrée de gamme, vous avez certainement déjà ce qu’il faut. Ne cédez pas au marketing de certaines marques qui annonce des alimentations compatibles RTX 3000, en vérité elles ne le sont pas plus que d’autres. Deuxième aspect à prendre en compte, les cartes consomment effectivement plus d’énergie que la génération précédente. Il faut donc une alimentation un minimum assez puissante pour tenir les charges. Évidemment on ne va pas allier une RTX 3090 à une alimentation 650 W. Mais une alimentation 850 W qui a quelques années ira encore très bien.
Configuration de test :
Avant d’aller plus loin, voici le détail de notre configuration de référence pour les tests de cartes graphiques.
- Processeur Intel Core i7-8700K
- Carte mère ASUS ROG STRIX Z370-F GAMING (en test ici)
- Boîtier table de bench Dimastech Mini V1.0
- Alimentation Be Quiet! Dark Power Pro 11 1000 W (en test ici)
- SSD Crucial MX500 500 Go M.2
- RAM DDR4 CORSAIR Vengeance LPX 2 x 8 Go
- Watercooling tout-en-un Be Quiet! Silent Loop 240 mm
De même, puisque nous voulons voir s’il y a un impact sur les performances à passer en PCIe 4.0 ou à rester sur du 3.0, nous switchons pour ce test spécifique sur une seconde configuration que voici.
- Processeur AMD Ryzen 9 3950X (en test ici)
- Carte mère ASUS ROG STRIX B550-E GAMING (en test ici)
- Watercooling tout-en-un Enermax Liqtech II 280 (en test ici)
Packaging
Pour parler rapidement du packaging, la face avant du carton présente toujours l’œil mécanique de GIGABYTE, mais légèrement retravaillé. On trouve également les logos et références. C’est sur l’arrière du carton que se trouve les détails sur le système de refroidissement, la connectique et l’éclairage RGB.
Quant au bundle, il est très minimaliste puisqu’il se constitue seulement d’un guide de démarrage rapide et d’une feuille invitant à enregistrer l’achat afin de profiter des quatre ans de garanties.
GIGABYTE RTX 3080 GAMING OC 10G : aspect visuel
Visuellement, le design évolue quelque peu comparativement à la génération précédente. Nous avons toujours trois ventilateurs avec le logo GIGABYTE au centre et nous retrouvons principalement du noir avec des touches d’argent. On notera que la partie gauche de la carte est moins haute que le reste du carénage, le premier ventilateur est d’ailleurs plus petit. Quant à la backplate, elle est entièrement de couleur argent et on retrouve dessus les mentions GEFORCE RTX et GIGABYTE au centre. Sur la droite on peut y voir des ouvertures afin de permettre un flux d’air via le ventilateur juste dessous.
En revanche, si l’on regarde au travers de cette « fenêtre d’aération » comme il est inscrit dessus, on aperçoit un petit amas de câbles qui servent à l’alimentation PCIe. Toujours au niveau de la backplate, on retrouve le switch BIOS vers l’avant.
Pour rester dans le thème de l’alimentation, celle-ci se fait donc en 2*8-pins et leur placement est assez original puisqu’on va les retrouver pris dans un cadre en plastique, mais avec un espace entre les deux connecteurs.
Sur les tranches de la carte, on retrouve à nouveau la mention GEFORCE RTX sur le haut, et la mention GIGABYTE dotée d’un éclairage RGB sur le bas. Les ports d’alimentations PCIe 2*8-pins sont à la droite de la carte.
À l’extrémité de la carte, il n’y a rien de spécial à signaler. Nous voyons simplement le carénage de la carte. Nous retrouvons au niveau de la connectique arrière les cinq entrées vidéos accompagnées de leur bouchon. Notez la petite grille qui permet à la carte de respirer un peu plus encore. Un point important, le port USB Type-C servant aux casques VR a disparu.
GIGABYTE propose un seul point d’éclairage RGB sur la tranche de la carte. Cette zone est composée du logo de la marque avec une petite bande juste dessous.
Caractéristiques techniques : GIGABYTE RTX 3080 GAMING OC 10G
Nom commercial | GIGABYTE RTX 3080 GAMING OC 10G |
Moniteurs supportés | 4 |
Cuda Cores | 8704 |
Architecture | Ampere |
Unité de textures | 120 |
ROP | 96 |
Tensor Cores | 272 (4 par SM) |
RT Cores | 68 |
Fréquence GPU | Boost : 1800 Mhz |
Fréquence mémoire | 19 Gbps |
RAM | 10 Go GDDR6X |
Bus | 320-bit |
Taille | L=320 W=129 H=55 mm |
Sortie vidéo | 3 x DisplayPort Femelle 1.4a 2 x HDMI Femelle 2.1 |
Alimentation | 2 x 8-pin |
Alimentation recommandée | 750 W |
TGP | 320 W |
DirectX | 12.2 |
OpenGL | 4.6 |
Système de refroidissement
Pour le système de refroidissement, GIGABYTE compte sur son WINDFORCE 3X. Celui-ci repose sur trois ventilateurs (un premier de 80 mm et deux de 90 mm). Ces ventilateurs utilisent un nanolubrifiant au graphène permettant de prolonger de 2,1 fois la durée de vie comparativement à un système à double roulement à billes tout en étant plus silencieux.
De plus, le ventilateur central dispose d’un sens de rotation opposé aux deux autres pour réduire les turbulences causées par un flux d’air provoqué par trois ventilateurs tournant dans le même sens. La technologie 3D Active Fan permettra de stopper les ventilateurs sous un certain seuil de température afin que la carte soit inaudible lorsqu’elle n’est pas en charge. Pour refroidir les VRAM et le GPU, GIGABYTE utilise une unique coldplate en cuivre combinée à des caloducs composites reliant l’ensemble au radiateur. Pour parler de la backplate, elle est entièrement en métal afin de non seulement de participer au système de refroidissement, mais aussi de rigidifier la carte. On remarquera les évents sur la droite. En effet, sur cette génération de cartes RTX 3000 il est commun de retrouver cela afin d’améliorer le flux d’air. Le ventilateur dessous va permettre de créer un flux traversant la carte en empêchant l’air chaud de stagner dans la carte. Malheureusement, cela souffle donc de l’air chaud directement sur la RAM.
Voici quelques photos du radiateur et de la coldplate.
Et quelques photos du PCB une fois le système de refroidissement démonté.
Passons maintenant à la suite et regardons de plus près l’architecture Ampere.
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- Shooting photo complet
Vous n’avez pas parlé du bruit généré par la carte graphique. Laquelle est la plus silencieuse entre la Asus Tuf 3080 et la GIGABYTE RTX 3080 GAMING OC 10G ?
Bonjour,
Effectivement je n’ai pas parlé du bruit puisqu’il y avait en permanence beaucoup trop de bruit dans la pièce pour que les relevés soient représentatifs. Ensuite, d’un point de vue purement subjectif j’ai trouvé la carte très silencieuse durant les benchmarks. Si quelque chose m’avait interpellé durant les tests, j’en aurais fait part dans l’article.
Il me semble que vous indiquez les mesures de la carte Asus TUF, car elles sont les mêmes aux mm près.
KitGuru donne les dimensions suivantes pour la Gigabyte: 32cm x 13cm x 5.5cm
Cette carte risque de ne pas passer dans certains boitiers mATX.
Effectivement petite erreur, merci de l’avoir notifié je viens de mettre le tableau à jour !
Bonjour,
Très bon test, merci pour les benchmarks, par contre aucune photo avec la backplate d’enlevée ou c’est moi qui l’ai loupé ? Avec la polémique sur les capaciteurs utilisés sur le 3080/3090 en ce moment ça peut intéresser les gens. Autre remarque mais moins importante : aucun graphique ou au moins valeur max. de fréq. GPU atteinte pendant les tests.
Ça fait plaisir de voir un site FR à la hauteur !