Test : Lian Li Odyssey X, un châssis pour trois styles différents

    Test Lian Li Odyssey X : notre conclusion

    Passons maintenant à la conclusion du test de ce boîtier Lian Li Odyssey X. Pour rappel, ce boîtier est particulier dans le fait qu’à partir d’un seul châssis nous pouvons avoir trois modes différents, mais surtout deux designs totalement différents, c’est un peu comme s’il s’agissait en fait de deux boîtiers distincts. Ceci est rendu possible grâce à une certaine modularité. Le premier design repose sur les modes Dynamic et Dynamic-R. On a ici un design presque classique pour un boîtier, le R voulant dire que la carte mère est placée à 90° la connectique vers le haut, la carte graphique sera donc à la verticale et l’alimentation sera dans la partie supérieure gauche du châssis.
    Le second design repose lui sur le mode Performance qui est beaucoup plus original visuellement. L’intérieur reprend cependant un design beaucoup plus classique, mais avec de grosses capacités en termes de radiateur/ventilateurs (jusqu’à 480 mm) et une belle hauteur pour placer un réservoir très haut.

    Disponible en noir ou argent, il accepte les cartes mères jusqu’au format EBB/E-ATX et est avant tout conçu pour supporter des configurations en watercooling custom comme le montre son support pour pompe et les emplacements spécifiques pour radiateurs qu’il propose. Cet Odyssey X compte huit slots PCIe et permet d’installer trois périphériques de stockage 3,5″/2,54″. Le châssis est fait d’aluminium et de métal et les panneaux en verre trempé teintés font 4 mm d’épaisseur. Le front panel propose deux ports USB 3.0, un port USB 3.1 Type-C, un port mini-jack pour un micro-casque et enfin le bouton Power. Malgré les panneaux, il s’agit en fait d’un boîtier avec énormément d’ouverture pour le flux d’air. En effet, aucun panneau ne ferme totalement le châssis. Ce qui peut expliquer en partie le choix de la marque de ne l’équiper d’aucun filtre à poussière. L’autre raison étant que l’aluminium n’est pas magnétique.

    Parlons maintenant du montage d’une configuration dans ce boîtier. Pour le mode Dynamic, rien d’extraordinaire à spécifier. Attention tout de même à deux points. Malgré les dimensions plutôt agréables du boîtier, il n’offre pas la possibilité de placer radiateur et ventilateurs ensemble sur le haut, il prendra seulement les ventilateurs, la place entre le haut du châssis et la carte mère n’est pas suffisante. De plus, il n’y a tout simplement pas d’emplacement pour ventilateur à l’arrière. Rappelons que ce boîtier est surtout conçu pour des systèmes en watercooling custom. Et c’est bien pour cela que nous préparons désormais une configuration en custom bien badass comme on aime le faire dans la Cuisine du Hardware.

    Pour le mode Dynamic-R, là aussi pas d’emplacement radiateur sur le haut, seuls la façade et le bas sont disponibles. Le haut présente ici la connectique arrière de la carte mère. Les câbles seront d’ailleurs cachés sous un panneau en aluminium et le tout ressortira très proprement à l’arrière du boîtier. La partie arrière est troquée contre une simple grille, c’est très propre et épuré, on adore.

    Pour le mode Performance, la transformation du boîtier est une manœuvre assez longue. En effet, il faut entièrement démonter le boîtier pour remonter chacune des pièces à un endroit différent. Le manuel d’utilisation sera votre meilleur ami lors de cette étape. Car non seulement il faut tout remonter, mais des pièces se rajoutent encore. En revanche, à l’étape finale où l’on fixe les panneaux latéraux, c’est un peu la galère. En effet, le système de fixation n’est pas super pratique et à plusieurs reprises les ergots sautent tout simplement lorsqu’on veut clipser les panneaux dedans. On doit alors retirer le panneau et remettre en place les ergots.

    Une fois fait, il faudra ajouter des vis à mains sur le haut pour bien les tenir en place. D’ailleurs, selon nous c’est ce mode qui a le plus de mérite car en effet, le design est original et les performances sont pas mal tandis que le design du mode Dynamic est presque trop basique par rapport à son prix.

    Un énorme bon point en revanche pour ce boîtier qui a une particularité toute simple, mais que tous les constructeurs devraient copier : le câble power_sw est d’un seul bloc. En effet, plus aucun risque de se tromper sur le sens des câbles Power et des LEDs d’activité. Pourquoi on n’avait pas encore vu ça jusqu’à présent ? Si simple et pourtant si pratique.

    Pour parler des performances, ce boîtier se situe plutôt bien, le mode Performance étant le mode le plus… performant. C’est le mode Dynamic-R qui sera le moins performant sur notre protocole de test en raison de la carte graphique qui a chauffé bien plus qu’avec les autres modes. Bref, il se situe assez bien, mais il faudra le remplir de ventilateur pour en tirer son plein potentiel. Par contre, nous sommes quelque peu déçus de ne pas retrouver de ventilateurs pré-installlés dans ce boîtier. D’autant plus que Lian Li en fait des sympathiques. Et surtout étant donné le prix du boîtier, ça pique. De plus, on ne retrouve aucun hub pour ventilateurs non plus, ce qui aurait pu être sympa également.

    Notez que nous n’avons aucun filtre à poussière. Lian Li justifie cela en prétextant le design quasi open-frame du boîtier. En effet, il y a de grandes ouvertures un peu partout de base et la poussière passera de toute façon. De plus, pour rappel l’aluminium n’est pas magnétique.


    Justement, pour parler des prix, ce boîtier Lian Li Odyssey X n’est pas donné. En effet, il faut compter pas moins de 599,99 euros sur TopAchat. Sur LDLC, il est affiché à 649,90 euros. Avec un tel budget, il est plus cher que la majorité des références. Son côté versatile fait indéniablement grimper le prix de manière considérable. Le boîtier CORSAIR Obsidian 1000D est par exemple moins cher, tout le comme les AORUS C700 Glass, Cooler Master COSMOS C700M ou encore le In Win 925.


    En bref, pour nous ce sera une médaille HC d’Argent pour ce boîtier. En effet, malgré son énorme modularité qui lui donne sa capacité de se transformer, nous ne trouvons aucun ventilateur en bundle, aucun hub pour ventilateur, aucun filtre à poussière et un prix pourtant vraiment élevé.
    De plus, le prix élevé est pour beaucoup justifié pour l’aspect modulaire (trois configurations avec un seul boîtier), mais en pratique, on installera sa configuration dans un seul mode. Certes, les modes Dynamic et Dynamic-R peuvent être combinés en un seul boîtier. Mais le mode Performance aurait pu voir une référence bien dédiée plutôt que de jouer au Transformers pour pouvoir l’avoir. En revanche, le boîtier est entièrement en aluminium, un matériau qui coûte cher et cela justifie aussi son prix. Il peut donc être dur pour la marque de le proposer moins cher.
    Bref, ce boîtier vaut bien son prix en termes de matériaux et de recherche et développement, mais à nos yeux il reste cher pour ce qu’il propose. Pour finir, si vous adorez le look, que vous prévoyez une belle configuration en watercooling custom et que vous avez le budget : foncez, mais si vous recherchez le rapport performance/prix, il y a mieux.

    Médaille d'argent par HardwareCooking

    Pour

    • Design réussi
    • Plusieurs configurations/modes possibles
    • Le câble power_sw révolutionné !
    • Un cache alimentation qui cache seulement les câbles
    • Beaucoup d’espace pour des configurations musclées et en watercooling custom
    • USB Type-C en front panel
    • Beaucoup de place pour le câble management
    • Excellentes capacités de refroidissement
    • En mode Dynamic-R, la sortie des câbles et le panneau arrière sont particulièrement propres

    Moins

    • Un prix élevé pour les performances (mais justifié pour les matériaux et la recherche)
    • Aucun ventilateur livré en bundle
    • Pas d’emplacement de ventilateur à l’arrière (mode Dynamic)
    • Aucun hub pour ventilateurs
    • Aucun filtre à poussière (full aluminium oblige + châssis presque open-frame)
    • Le mode Performance est long à mettre en place
    • C’est assez casse-tête de placer les panneaux latéraux en mode Performance

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