Test : MSI Oculux NXG253R, un écran 360 Hz pour les gamers pros

    Tests sondes : MSI Oculux NXG253R

    Pour réaliser cette série de relevés, nous utilisons deux sondes : une Datacolor SpyderX Elite et une X-rite EODIS3 i1 Display Pro. Ces sondes vont chacune relever des informations différentes selon leurs points forts. La sonde Datacolor va relever les espaces colorimétriques, contrastes, luminosités et point blanc pour différents niveaux de luminosité, la justesse des couleurs à stock avec le Delta E CIE 2000 et enfin le niveau du gamma. La sonde X-rite va s’occuper du calibrage de la dalle, mesurer la justesse des couleurs après calibration, mais aussi mesurer l’uniformité de la dalle en termes de luminosité et de couleur. Pour les relevés de consommation, nous utilisons simplement un wattmètre à la prise.

    MSI Oculux NXG253R : justesse des couleurs – Delta E CIE 2000

    Pour commencer cette série de relevés, commençons par la justesse des couleurs en sortie de carton. Le Delta E moyen mesuré est de 0,99 avec un plus mauvais patch à une grosse valeur de 5,7. On remarquera que la moyenne du Delta E présente une bonne moyenne parmi nos écrans testés, mais le plus mauvais patch est en seconde position de la plus mauvaise valeur relevé.

    Une fois la dalle calibrée avec notre luminance à 250 nits, remesurons la justesse des couleurs pour voir les gains. Notez que la luminance est réglée à 212 nits dans l’OSD pour atteindre les 250 cd/m². À stock, nous avions donc un Delta E de 0,99 et nous passons maintenant à une moyenne de 0,5. Un très bon relevé. Le plus mauvais patch est maintenant à 3,58. C’est mieux que les 5,7 d’avant, mais 3,58 avec une calibration ça reste élevé notre calibration a du mal à corriger cette couleur sur ce NXG253R. En revanche, calibrage ou pas, la moyenne à stock est bonne qu’un œil même expérimenté ne fera pas la différence. Notre calibration corrige surtout la température du point blanc et le plus mauvais patch.


    Télécharger le profil ICC ici

    Si besoin : notre tuto pour l’installation d’un profil ICC


    À savoir : pour rappel, la valeur appelée « Delta E » représente la différence de perception des couleurs par l’œil humain. Sous la barre de 1, un œil ne voit plus aucune différence entre les couleurs. Une couleur qui a un Delta E de 5-6-7-8, etc., sera donc de plus en plus mauvaise, et une valeur de 0,90 ou 0,12 sera simplement excellente. Certains écrans à destination des professionnels sortent d’usine avec des calibrages pour que le Delta E soit inférieur à 2, il s’agit d’écrans qui coûtent généralement assez cher et ont pour cible les professionnels de l’image ayant besoin de couleurs très précises dans leur travail, ces écrans sont aussi généralement très uniformes.


    Niveau gamma

    Passons aux niveaux gamma de cet écran. Celui-ci a été relevé à 2,2. Ce qui est tout simplement parfait.

    Luminosité, contraste et point blanc

    Pour parler de la luminosité, nous relevons 43,5 cd/m² à 0% de luminosité, 244,1 cd/m² à 50% et enfin 494,3 cd/m² à 100%. Nous dépassons bien les 400 nits qu’annonce MSI. Rappelons que nous n’avons pas forcément besoin de plus. Plus l’environnement est lumineux et plus il est utile de pouvoir monter la luminosité, tout est une question de besoin et d’usage.

    Pour les contrastes également nous retrouvons ce qu’annonce la marque au dragon. Notre sonde a relevé 1050:1 à 0% de luminosité, 1200:1 à 50% et enfin 1250:1 à 100%. Pour une dalle IPS, c’est simplement excellent et pour preuve, aucun des écrans IPS que nous avons passés n’a fait aussi bien.


    À savoir : un contraste de 1000:1 (1000 pour 1) signifie que le point blanc est 1000 fois plus puissant que le point noir. Pour calculer un contraste, on divise la luminance par la luminance du point noir. Par exemple 425,5 / 0,37 = 1150:1. Les dalles TN et IPS ont généralement un contraste annoncé à 1000:1 tandis que les dalles VA sont annoncés à 3000:1 voir 4000:1 pour certaines.


    Point blanc

    Pour les points blancs, nous relevons une valeur constante de 7100K de 0 à 100 % de luminosité. Des résultats très froids, la valeur idéale étant à 6500K.

    Après avoir calibré la dalle en demandant à notre logiciel d’établir le point blanc à 6500K, nous obtenons un résultat à 6509K. Nous sommes donc très proches des 6500K recherchés, c’est parfait.

    Espace colorimétrique

    En termes d’espaces colorimétriques, ce n’est clairement pas le fort de cet écran et plus généralement de ce type de dalles. En effet, pour rappel ce n’est pas le premier écran 360 Hz que nous testons. Et ces deux écrans se retrouvent en dernier dans cette catégorie. Pour le DCI-P3 et l’AdobeRVB nous relevons 71 % de couverture et 66% pour le NTSC.


    À savoir : il est important de comprendre la notion d’espace de couleur ou espace colorimétrique. Ce dernier est un ensemble de couleur que l’on peut aussi appeler gamut. Le gamut d’un écran ou même vidéo-projecteur représente les couleurs que celui-ci est capable d’afficher. Concrètement, et très grossièrement, l’espace DCI-P3 couvre plus de couleurs que l’espace sRVB.

    espace colorimétrique


    Uniformité de la dalle

    Puisque l’uniformité d’une dalle n’est jamais pareille, il est important de relever cela également. S’il y a trop d’écart entre plusieurs zones d’un écran, cela peut parfois se percevoir lorsqu’une image avec une même couleur est affichée sur un écran, par exemple dans des fenêtres de navigateur. Les écrans les plus uniformes (et avec les couleurs les plus justes) sont généralement des références à destination des graphistes issues de gammes dédiées. Nous allons donc analyser l’uniformité de la dalle sur la luminance (la luminosité, ou le nits, exprimé en cd/m²) et sur les couleurs. Ici, le Delta E représente la différence des couleurs entre plusieurs zones de l’écran par rapport au centre. Notez qu’entre mêmes références, l’uniformité ne sera pas exactement la même, mais devrait suivre à peu près le même schéma.

    Concrètement, au niveau de la luminosité, avec les paramètres à stock nous obtenons une moyenne d’uniformité de 6,25 % avec un plus mauvais coin à 12 % sur la partie supérieure centrale. L’uniformité est donc la moyenne des écrans de notre panel, ce n’est pas mauvais ni excellent.

    Quant à l’uniformité des couleurs, les résultats sont assez bons. En effet, on mesure une moyenne d’uniformité à un Delta E de 2,02 avec toujours la partie centrale supérieure comme plus mauvais coin avec une valeur de 2,92.

    L’écran utilise un système de rétroéclairage par LED. Via la caméra thermique, on peut voir que ce système est placé sur le bas de l’écran. D’ailleurs on constate aussi une concentration de chaleur plus importante sur l’extrémité gauche.

    système de rétroéclairage

    Consommation électrique MSI Oculux NXG253R

    Passons sur la consommation électrique du moniteur. Pour mesurer cela, nous passons une image blanche et une image noire à la fois avec la luminosité au maximum, mais aussi avec la luminosité à 250 cd/m² pour comparer les références à un même niveau de luminosité. Ainsi, à 100 % de luminosité nous relevons 26,2 Watts avec l’image noire et 26,4 Watts avec l’image blanche. Une fois la luminosité abaissée à 250 cd/m² nous passons à 25,2 Watts sur l’image noire et 31,3 Watts avec la blanche.

    Fuite de lumière sur l’écran MSI Oculux NXG253R

    Malgré la dalle de type IPS qui est facilement sujette aux fuites de lumière, notre exemplaire n’en souffre pas, ou presque pas plutôt. Elles sont tout juste visibles en faisant des efforts sur une image noire. Autant dire qu’en jeu ou pour la lecture d’un film, ça ne sera absolument pas gênant.

    Passons à la conclusion de cet écran MSI Oculux NXG253R en prochaine page.

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