Au Kosovo, le minage de cryptomonnaie est devenu interdit en raison de la crise d’énergie à laquelle fait face le pays qui est en état d’urgence. En effet, en cette période, c’est pas moins de 40% de l’électricité consommée qui est importée. Le reste de l’énergie est produite essentiellement sur la combustion de lignite qui est un charbon très polluant et qui reste insuffisant pour chauffer les logements de ses 1,8 million d’habitants. Dans le cadre de la lutte visant à freiner les activités d’extraction de cryptomonnaie face aux pénuries d’électricité, un raid mené dans la ville de Leposavic a mené à la saisie de 272 appareils miniers.
Le Kosovo lance des raids dans le nord à majorité serbe pour lutter contre le minage illégal de cryptomonnaie
Le ministre des Finances Hekuran Murati a communiqué via Facebook pour annoncer :
» On ne peut pas permettre l’enrichissement illégal de certains, aux dépens des contribuables. «
La consommation mensuelle estimée de l’équipement minier est égale à la puissance utilisée par 500 foyers. Cela représente une valeur comprise entre 60 000 et 120 000 euros. Depuis le début des raids il y a tout juste une semaine, un total de 342 plateformes minières ont été confisquées.
Il faut toutefois préciser que l’interdiction de l’extraction de cryptomonnaie a été présentée par le ministre de l’Économie Artane Rizvanolli comme une mesure d’urgence avec d’autres mesures proposées par une commission parlementaire spéciale. Cependant, des critiques ont émis des doutes sur sa légalité, car le minage de crypto n’est pas interdite par la législation actuelle. Un projet de loi sur la réglementation des cryptomonnaies soumis au parlement en octobre n’a pas encore été adopté.
Les tensions sont montées entre les Serbes de souche qui détiennent la majorité dans les quatre municipalités du nord du Kosovo et les Albanais de souche qui détiennent la majorité au sein du gouvernement central du Kosovo. Bitcoin.com note que les Serbes n’acceptent pas l’autorité de Pristina sur eux, refusant de payer l’électricité pendant deux décennies, depuis la guerre du Kosovo en 1998.