Les bureaux de NVIDIA France ont récemment fait l’objet d’une perquisition suscitant des questions sur d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles de la part de l’entreprise, selon l’Autorité de la Concurrence.
Des pratiques anticoncurrentielles soupçonnées entrainent une perquisition chez NVIDIA
En effet, cela peut surprendre, mais les bureaux de NVIDIA France ont été perquisitionnés il y a deux jours, mais les détails sur cette affaire restent plutôt rares. Ni l’Autorité de la Concurrence ni l’entreprise elle-même n’ont encore publié de commentaires ou de déclaration officielle à ce sujet. Cependant, il est à noter que ce type d’intervention est relativement rare et n’est déclenché que lorsqu’il existe des preuves substantielles, comme le souligne Cafetech.
Après autorisation d’un juge des libertés et de la garde, les services d’enquête de l’Autorité de la concurrence ont procédé à une perquisition à l’aube dans les locaux d’une entreprise soupçonnée d’avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des cartes graphiques.
Cela s’inscrit dans l’attention portée au cloud par l’Autorité de la concurrence, qui a fait l’objet d’un avis sur la concurrence dans son secteur publié le 29 juin 2023.
De telles perquisitions ne présupposent pas l’existence d’une violation de la loi qui pourrait être imputée à l’entreprise impliquée dans les pratiques alléguées, ce que seule une enquête approfondie sur le fond de l’affaire pourrait établir, le cas échéant.
L’Autorité de la concurrence ne fera pas de commentaires supplémentaires, que ce soit sur l’entité ou sur les pratiques en cause.
— Déclaration de l’Autorité de la concurrence
La question qui se pose maintenant est de savoir ce que les autorités ont pu trouver lors de cette perquisition dans les locaux de NVIDIA France. Il est également possible que les récents bénéfices records de l’entreprise aient attiré leur attention. Il convient cependant de rappeler que le secteur de l’intelligence artificielle a considérablement augmenté les revenus de NVIDIA avec une forte demande pour les puces A100 et H100 qui sont largement utilisées dans les serveurs et les data centers et entraînant parfois des délais de livraison considérables.
Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que des questions se posent sur les pratiques de l’entreprise. On se souvient du GeForce Partner Program que NVIDIA a tenté de mettre en place il y a quelques années. Ce programme prévoyait des clauses qui soulevaient des préoccupations anticoncurrentielles, mais l’entreprise y a finalement renoncé. Il convient de noter que tant que l’enquête de l’autorité de la concurrence n’aura pas rendu ses conclusions, NVIDIA est présumée innocente. Cette affaire souligne l’importance de surveiller de près les pratiques commerciales des grandes entreprises pour garantir un marché concurrentiel et donc bénéfique au consommateur.
