Test : AORUS RTX 4080 MASTER, très grosse, genre vraiment !

Aujourd’hui dans la Cuisine du Hardware, après avoir testé de fond en comble la NVIDIA RTX 4080 Founders, nous passons en test la très grosse carte graphique AORUS RTX 4080 MASTER. Nous sommes donc sur un modèle haut de gamme de chez AORUS, la marque gaming de GIGABYTE. Voyons tout au long de ce test les performances de cette RTX 4080 en matière de jeux vidéo, applicatifs, mais aussi de consommation, températures et bien sûr des latences.

Notre test de la carte graphique AORUS RTX 4080 MASTER

• Introduction et caractéristiques techniques
• Architecture Ada Lovelace
• Benchmarks
• Rendus 3D
• Far Cry 6 et Assassin’s Creed Valhalla
• F1 2022 et Call of Duty: Black Ops Cold War
• Total War: THREE KINGDOM et Watch Dogs: Legion
• Shadow of the Tomb Raider et Cyberpunk 2077
• Performances relatives en jeu (1080p, 1440p et 2160p)
• Températures, latences et consommations
• Conclusion

Commençons tout de suite avec les caractéristiques techniques de ce GPU venant de chez NVIDIA, le GPU AD103-300 dispose de 9 728 cœurs CUDA, 76 RT Cores et 304 Tensors Cores. En comparaison, la RTX 3080 est à 8 704 cœurs CUDA, 68 RT Cores et 272 Tensors Cores. Mais en plus d’avoir un gain du nombre de cœurs, nous passons aussi sur la 3e génération de RT Cores et la 4e génération de Tensors Cores. On a donc un double gain : le nombre et les performances par cœur. Au niveau de la configuration mémoire, nous retrouvons 16 Go de GDDR6X. Avec le bus de 256-bits, nous avons donc une bande passante de 716,8 Go/s puisque la mémoire fonctionne à une vitesse de 22,4 Gbps. Le GPU est fondé par TSMC avec une finesse de gravure en 4 nm. La fréquence du GPU est de 2205 MHz en Base et 2550 MHz en Boost via l’OC d’usine (2505 MHz en référence). Nous sommes sur un TDP de 350W et la marque recommande une alimentation de 850W. L’alimentation se fait via un port PCIe Gen5 12VHPWR. Précisons que GIGABYTE continu d’offrir une durée de garantie de 4 ans sur ces cartes, choses que ne font pas les concurrents.

Comme nous l’expliquions dans notre test de la RTX 4090, cette nouvelle génération de cartes graphiques introduit aussi le DLSS 3 permettant, selon NVIDIA, des gains doublés par rapport au DLSS 2. Notez que la marque au caméléon annonce des performances allant jusqu’à 4x face à Ampere en combinant le DLSS 3, le SER et les RT Cores nouvelle génération. Nous verrons ce qu’il en est plus loin lors de nos tests en gaming.
Ada Lovelace introduit également le SER (Shader Execution Reordering). Cette technologie réorganise les charges de travail à la volée afin qu’elles puissent être traitées plus efficacement par les noyaux SM et RT. Cela permet de multiplier dans certains cas par deux ou trois les performances en Ray Tracing en activant le RT Overdrive dans les titres compatibles. La RTX 4080 est annoncée comme deux fois plus puissante qu’une RTX 3080 Ti pour une consommation 10% inférieure.

Les cartes GeForce RTX 4080 dispose d’une puissance brute de 113 RT-TFLOPs, 49 Shader-TFLOPs et 780 Tensor-TFLOPs (avec Sparsity). Même niveau mémoire cache, cette RTX 4080 dispose de 64 Mo de L2 contre seulement 5 Mo pour la RTX 3080 et 6 Mo pour la RTX 3090 Ti. C’est une grande évolution.

Petite précision, les RTX 3090 étaient davantage destinées aux professionnels qu’aux gamers. Il est logique de penser que cette RTX 4080 plus performante que la RTX 3090 se destine également très bien aux pros. Toutefois, le marketing vise beaucoup les joueurs puisque ces derniers sont aussi à la recherche de cette puissance pour faire tourner les derniers jeux gourmands sur de hautes définitions à haute fréquence de rafraichissement (typiquement du 4K 144 Hz).

Nous avons toujours le NVIDIA Encoder (NVENC), mais celui-ci passe dans sa 8e génération. Alors que sur Ampere, le NVENC ne faisait que du décodage, sur Ada Lovelace il est également capable de faire de l’encodage. Précisons qu’il s’agit ici d’un module indépendant sur le GPU qui a pour but de libérer les ressources du CPU.
Mais ce n’est pas tout puisque nous avons même deux encodeurs AV1 sur les RTX 4080 et RTX 4090 pour permettre du multitâche. D’ailleurs, l’encodeur AV1 d’Ada est 40 % plus efficace que le codeur H.264 utilisé dans les GPU de la série GeForce RTX 30. D’ailleurs, à débit équivalent et donc à poids équivalent, l’AV1 permet une meilleure qualité pour enregistrer ses gameplay et uploader ses vidéos sur YouTube que le H.264. Concrètement, cela permet aux streameurs et créateurs de contenus d’augmenter la qualité de leurs enregistrements et les exports vidéo sont également bien plus rapides.

Tout ceci permettra aux utilisateurs qui diffusent aujourd’hui des flux en 1080p d’augmenter la définition de leurs flux en 1440p tout en exécutant les fonctions de décodage et de codage. Le logiciel OBS optimise également les pipelines d’encodage afin de réduire la charge de travail de 35% pour tous les GPU NVIDIA et prendra prochainement en charge l’AV1.

En plus de NVENC, les GPU Ada Lovelace intègrent également le décodeur matériel de cinquième génération qui a été lancé pour la première fois avec Ampere : le NVDEC. Ce dernier prend en charge le décodage vidéo sur les formats MPEG-2, VC-1, H.264 (AVCHD), H.265 (HEVC), VP8, VP9 et les formats vidéo AV1. Le décodage 8K/60 est également entièrement pris en charge. NVIDIA a aussi annoncé travailler sur l’IA pour permettre la production de vidéos de haute qualité.

Notez que la suite NVIDIA Broadcast voit également des améliorations comme la suppression du bruit et de l’écho de la pièce sans oublier la qualité de l’image et du fond virtuel. NVIDIA a également travaillé avec Discord pour y permettre des streams de bout en bout avec AV1. Ainsi, d’ici la fin de l’année nous verrons une mise à jour pour améliorer la qualité du partage d’écran.

Au niveau de la tarifications, GIGABYTE nous informe qu’ils ne communiquent pas de prix conseillé pour leurs modèles customs et que la RTX 4080 Founders est à 1469 euros. Alors okay, mais on va pas aller loin avec cette information. Et il faut simplement attendre de voir quel prix attribueront les revendeurs à cette carte. Nous développons cette partie en conclusion du test.

Packaging : AORUS RTX 4080 MASTER

Au niveau du packaging, le carton est aussi imposant. Sur un fond noir, à l’avant nous avons le logo de la marque avec le faucon en fond et l’inscription « MASTER en grand accompagné des références et principales technologies. C’est à l’arrière que l’on va découvrir plus de détails sur les spécificités techniques.

Dans le bundle, nous retrouvons un guide de garantie, un manuel d’installation du support et bien sûr le support pour tenir la carte bien droite dans son PC (parce qu’elle pèse la grosse Bertha !) et enfin un badge. En revanche, AORUS, où est passé le petit guide d’installation illustré et bien sympathique ?

AORUS RTX 4080 MASTER : aspect visuel et système de refroidissement

Visuellement, nous sommes sur une carte très grosse proposant un système de refroidissement WINDFORCE à trois ventilateurs « Bionic Shark Fans » de 110 mm à double roulement à billes. Le radiateur est composé de 12 caloducs en cuivre avec un système de chambre à vapeur en contact avec le GPU. Notez que le ventilateur central tourne dans le sens contraire des deux autres afin de réduire les turbulences générées dans le flux d’air. De même, nous avons toujours la technologie 3D Active Fan permettant des ventilateurs semi-passif pour un maximum de silence lorsque la carte n’est pas sollicitée.

Nous sommes sur des dimensions vraiment énormes de 357 mm de longueur, 163 mm de largeur et 75 mm de hauteur. Difficile de s’en rendre compte en photo, mais c’est vraiment massif. Remarquez sur le côté backplate la grande « Screen Cooling » ou « fenêtre de refroidissement ». Il s’agit simplement d’une grande ouverture permettant de laisser passer l’air afin que le flux traverse entièrement la carte au lieu de stagner au cœur de la carte. Notez que sur cette carte nous avons un Dual BIOS avec un switch physique. Ainsi, nous pourrons passer d’un BIOS « Silent » qui permet un profil de ventilation plus silencieux et de l’autre côté un BIOS « OC » pour au contraire pousser la courbe de ventilation.

Sur les tranches, c’est toujours aussi sobre, du carénage et une jolie vue sur le radiateur. Sur la gauche on retrouve l’inscription « GEFORCE RTX » et sur la droite « AORUS » suivie d’un petit miroir qui cache en fait un petit écran LCD.

Au niveau des extrémités, nous avons l’équerre PCIe avec la connectique vidéo composée de trois ports DipslayPort 1.4a et d’un port HDMI 2.1. Notez à quel point l’équerre PCIe est petite à côté du gargantuesque carénage de la carte. L’autre extrémité de la carte présente simplement un carénage fermant la carte.

C’est donc dans un renfoncement du carénage que nous retrouvons le connecteur PCIe Gen5 12VHPWR. Il est bien entouré par le radiateur massif de la carte.

Nous avons bien évidemment un éclairage RGB sur cette carte. Relativement discret, nous avons entre les ventilateurs sur la partie de droite le logo AORUS sur le haut. Mais nous avons aussi une LED à l’extrémité d’une pâle de chacun des ventilateurs pour créer un jeu de lumière en donnant l’effet d’un cercle lumineux lorsque le ventilateur tourne.

Sur la tranche de la carte à l’extrémité nous avons un petit écran LCD Edge View permettant d’afficher des animations ou même des informations systèmes comme la température de la carte. L’écran se contrôle via l’application GIGABYTE Control Center. Malheureusement, chez nous le logiciel n’a pas voulu fonctionner et la fenêtre est restée vide, nous n’avons donc pas réussi à changer l’affichage du petit écran. Dommage, ce sera pour une prochaine fois.

Caractéristiques techniques : AORUS RTX 4080 MASTER

Passons à la suite et regardons de plus près l’architecture Ada Lovelace.

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• Introduction et caractéristiques techniques
• Architecture Ada Lovelace
• Benchmarks
• Rendus 3D
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• F1 2022 et Call of Duty: Black Ops Cold War
• Total War: THREE KINGDOM et Watch Dogs: Legion
• Shadow of the Tomb Raider et Cyberpunk 2077
• Performances relatives en jeu (1080p, 1440p et 2160p)
• Températures, latences et consommations
• Conclusion