Après avoir déjà testé les processeurs Intel Core i5-10600K et i9-10900K nous nous attaquons aujourd’hui dans la Cuisine du Hardware au CPU Intel Core i7-10700K. Il s’agit d’un processeur affichant 8 cœurs et 16 threads tournant à une fréquence de 5,1 GHz en boost qui va principalement viser les gamers. Voyons sans plus tarder ce que vaut ce CPU de chez Intel au travers de nos benchmarks de consommation, températures, applicatifs et bien sûr en jeux vidéo.
Processeur Intel Core i7-10700K, notre test complet
- Introduction et caractéristiques techniques
- Overclocking, consommation et températures
- Benchmarks logiciels
- Benchmarks jeux vidéos
- Conclusion
Après avoir testé l’i5 et l’i9, il était donc normal que nous en venions à un moment ou à un autre à l’étendard des i7. Ce processeur Intel Core i7-10700K dispose de 8 cœurs et de 16 threads tournant à des fréquences de 3,8 GHz en base et jusqu’à 5,1 GHz en boost via le Turbo Boost Max 3.0 et 5 GHz avec le Turbo Boost Technology 2.0 (le Thermal Velocity Boost étant réservé aux i9). Il dispose également d’une partie graphique intégrée avec l’Intel UHD Graphics 630 tournant à des fréquences de 350 MHz à 1,2 GHz et prenant en charge une définition maximale de 4096 x 2304 pixels à 30 Hz via le port HDMI 1.4b et monte à 60 Hz via le DisplayPort.
Ce 10700K dispose d’un TDP de 125 W et le prix conseillé est de 374 à 387 dollars selon la fiche technique sur le site Intel. Quant à la finesse de gravure, vous le savez peut-être déjà, mais nous sommes toujours sur du 14 nm+++. Nous disposons de 16 MB d’Intel Smart Cache et le CPU peut gérer 128 Go de mémoire DDR4-2933 en dual-channel, le tout avec une bande passante mémoire maximum de 45,8 GB/s.
Attention, les CPU de 10ème génération ne sont compatibles qu’avec les cartes mères au socket LGA1200. Il faudra donc obligatoirement un chipset Z490 et autre série 400 comme le H470 et B460. Nous sommes sur un processeur Comet Lake-S reposant toutefois toujours et encore sur l’architecture Skylake. Ce processeur n’est pas compatible avec les systèmes d’exploitation antérieurs à Windows 10. Notez qu’il n’y a pas de réelles innovations sur ce processeur puisqu’il s’agit d’un refresh des générations précédentes, seul quelques améliorations sont effectuées. Nous sommes toujours sur du PCIe 3.0 avec 16 voies pour le CPU, le PCIe 4.0 n’arrivera qu’avec la prochaine itération de processeurs Intel : les Rocket Lake.
Les CPU 10700 disposent de plusieurs déclinaisons, faisons le tour des références :
i7-10700KF : cette version représente tout simplement le CPU amputé de son processeur graphique Intel UHD 630 (le même que sur les CPU de la génération précédente). Si vous optez pour cette version, il vous faudra donc obligatoirement une carte graphique pour avoir de l’image à l’écran. L’absence de la partie graphique (présente physiquement, mais désactivée) lui permettrait d’être mieux refroidi et potentiellement d’atteindre de meilleurs scores. Ce CPU peut se trouver par exemple sur LDLC au prix de 469,94 euros.
i7-10700T : il s’agit d’une version basse consommation à destination des plus petites machines. En effet avec un TDP de seulement 35 W contre 125 W pour la version K et KF nécessitant un système de refroidissement moins puissant. Pour ceci les fréquences sont revues à la baisse et nous passons d’une fréquence de base à 3,8 GHz pour le 10700K à 2 GHz, la fréquence en boost passe de 5,1 GHz à 4,50 GHz en Turbo Max Boost 3.0 et de 5 GHz à 4,4 GHz pour le Turbo 2.0. Le prix conseillé est de 323 dollars.
i7-10700TE : ici il s’agit d’une version basse consommation à destination des plus petites machines et il ne sera pas possible d’acheter ce CPU directement chez les revendeurs. En tout comme le 10700T, le TDP est de seulement 35 W contre 125 W pour la version K et KF, le système de refroidissement requis est donc moins important et nous n’aurons pas besoin d’aussi gros. Sur ce modèle, les fréquences sont moins hautes puisque le Turbo Boost Max 3.0 passe de 5,1 GHz à 4,4 GHz (soit 100 MHz de moins encore que le 10700T) et la fréquence de base passe à 2 GHz contre 3,8 GHz. Le prix annoncé est à 330 dollars.
i7-10700 : nous passons aussi sur un TDP plus léger puisque nous passons à 65 W contre 125 W pour le 10700K. La fréquence de base diminue et passe de 3,8 GHz à 2,9 GHz, les fréquences maxi en Turbo Boost 2.0 et 3.0 perdent aussi 300 MHz. Le prix conseillé est de 323-335 dollars et il n’est pas possible de faire un OC sur cette référence.
i7-10700F : c’est le même principe que la version sans suffixe à la différence près que le CPU est dépourvu de son iGPU. Le prix conseillé par Intel est entre 298 et 310 dollars.
i7-10700E : pour cette version que nous ne retrouverons que dans certains PC constructeur, nous avons une partie graphique UHD 630 qui ne monte qu’à 1,15 GHz contre 1,2 GHz sur le 10700K. Le TDP est aussi revu à la baisse puisque nous descendons à 65W. La fréquence de base est de 2,9 GHz et le Turbo Boost Max 3.0 monte à 4,5 GHz.
Nous allons au travers de ce test analyser ses caractéristiques techniques et bien entendu ses performances via nos benchmarks aussi bien d’une manière logicielle que directement via certains jeux.
Quid des tarifs ?
Pour parler un peu des prix, ce processeur Intel Core i7-10700K se trouve à un prix moyen de 450 à 500 euros selon les revendeurs. Ainsi on peut le trouver au prix de 469,96 euros sur LDLC ou encore pour 465 euros sur Amazon, sur la marketplace se trouvent des vendeurs tiers le proposant à moins de 400 euros également, mais nous ne savons rien sur leur fiabilité. Si on regarde la concurrence sur cette gamme de prix, on est sur du AMD 3800X ou encore 3900X (là encore tout dépend des revendeurs). En termes de caractéristiques, on se rapproche plus du 3800X qui a lui aussi 8 cœurs et 16 threads tandis que le 3900X possède 12 cœurs et 24 threads. Pour en revenir au 10700K, nous avons donc un prix très similaire à celui du 9700K lors de sa sortie qui se situait entre 450 et 500 euros également. Encore aujourd’hui le 9700K se trouve entre 430 et 480 euros.
En revanche attention, si le prix n’évolue pas spécialement alors que les performances oui, il faudra passer obligatoirement sur une nouvelle carte mère. En effet, adieu le socket Intel LGA1151 et bonjour au LGA1200. Forcément, aucune rétrocompatibilité n’est possible et c’est bien dommage. D’autant que nous savons déjà que la prochaine génération de processeur Rocket Lake (11ème gen qui devrait arriver en fin d’année) sera aussi sur ce socket LGA1200, mais que la génération suivante (12ème gen) qui devrait arriver en 2021 sera déjà sur un nouveau socket LGA1700.
De plus, les prix des cartes mères basées sur le chipset Intel Z490 sont bien plus chers que le chipset précédent Intel Z390. En effet, si on prend pour exemple la carte mère ASUS ROG Strix Z490-E GAMING qui nous a servi à tester ce processeur, on prend +100 euros et on passe de 240-260 euros à 330-350 euros, un surcoût non-négligeable sur le prix global d’une machine. Si on prend d’autres exemples, la carte mère MSI MEG Z490 ACE se vend à un prix de 480 euros tandis que sa version en Z390 était à 330 euros si on se réfère aux prix actuels de LDLC. Certes les VRM sont renforcés pour supporter le CPU 10 cœurs et 20 threads, la connectique est revue à la hausse, mais c’est un surcoût qui fait très mal étant donné la forte concurrence avec AMD en face. L’entrée de gamme se fait désormais aux alentours des 200 euros.
Les fréquences en Boost et caractéristiques physiques
Doté de 8 cœurs et de 16 threads avec 16 Mo de cache Intel Smart Cache, ce processeur possède des fréquences pouvant atteindre 5,1 GHz en pic via le Turbo Boost 3.0 et 4,7 GHz sur l’ensemble des cœurs. Attention toutefois, nous avons quelques nouveautés au niveau des fréquences boost comparativement à la génération de CPU précédente, voyons tout ça.
- Turbo Boost 2.0 : il s’agit de la technologie la plus basique boostant les fréquences des processeurs. Le Turbo Boost 2.0 est disponible dans toutes les références de CPU Core i9, Core i7, Core i5 et Core i3 de 10ème génération. Celui-ci passe notre processeur de 3,8 GHz à 5 Ghz.
- Turbo Boost Max 3.0 (uniquement disponible sur les i7 et i9) : repris de la famille de processeurs HEDT, le Turbo Boost Max 3.0 est désormais disponible sur les CPU 10ème génération Core i9 et Core i7 uniquement et permet des crans de vitesse d’horloge plus élevés qu’avec le Turbo Boost 2.0. De plus il ajoute également le concept de « Cœurs favorisés ». Cela fait que le système d’exploitation est conscient des deux cœurs les plus performants sur l’ensemble des cœurs du CPU. Ces cœurs favorisés peuvent mieux supporter des fréquences plus élevées que sur le reste du CPU. L’objectif est que le planificateur du système d’exploitation priorise les charges de travail en cours d’exécution sur ces cœurs afin qu’ils puissent s’exécuter plus rapidement. Windows 10 est compatible avec cela depuis la version 1609 et les noyaux Linux x64 le prennent en charge depuis janvier 2018. Ce Boost 3.0 passe la fréquence à 5,1 GHz sur deux cœurs.
- Thermal Velocity Boost (uniquement disponible sur les i9) : celui-ci est repris des processeurs mobiles Core de 9e et 10e génération. La fonction permet des fréquences encore plus élevées que Turbo Boost MAX 3.0. Ceci via des courtes rafales et à condition que le système de refroidissement du processeur soit capable de maintenir constamment les températures en dessous d’un seuil (le seuil est fixé à 70 °C). Dernière condition : que les objectifs de puissance soient atteints.
Pour parler des spécificités physiques, nous sommes sur un IHS soudé au die via le procédé STIM (Soldered Thermal Interface Material). Cette technique à l’avantage d’offrir une meilleure dissipation thermique que l’usage d’une pâte thermique qui a démocratisé la pratique du delid sur les générations de CPU précédentes. En effet, Intel a utilisé sur certaines références de la pâte thermique d’assez mauvaise qualité. Il est donc courant sur ces CPU de retirer l’IHS afin de changer la pâte thermique interne (généralement remplacé par de la Thermal Grizzly Conductonaut qui est en fait du métal liquide très performant pour dissiper la chaleur. Nous avons aussi un changement physique interne au processeur. Le die est plus fin ici (passe de 800 µm sur l’ancienne gen à 500 µm) par rapport à la génération précédente. Toutefois la hauteur du CPU ne change pas puisque l’IHS gagne en épaisseur, induisant ainsi une meilleure dissipation thermique. Le délid est toutefois toujours possible sur ces CPU 10e génération qui sont soudés, mais est moins facile et le gain en température est forcément moins conséquent.
Cette 10e génération de processeurs Intel est venue en compagnie du chipset Intel Z490 (haut de gamme) apportant quelques nouveautés mineures par rapport au chipset Z390. Nous gagnons en lignes PCIe puisque nous passons de 30 lignes pour le Z390 à 40 lignes pour le Z490. Le Wifi 6 802.11ax est désormais de la partie avec une bande passante théorique atteignant les 2,4 Gb/s contre 1,74 Gb/s sur la norme précédente. Ce chipset Z490 accepte au maximum six ports USB 3.2 Gen 2 et 10 ports USB 3.2 Gen 1. Enfin, il introduit d’une manière bien plus généralisée les ports Ethernet 2,5 Gigabit avec contrôleur Intel I225. D’autres chipsets moins complets sont également disponibles avec par exemple les B460 ou encore les H470. Nous reviendrons plus tard sur ces chipsets dans des tests dédiés.
Comme toujours sur les processeurs Intel haut de gamme il est dépourvu de système de refroidissement lors de l’achat et il faudra donc penser à en acheter un séparément. Pensez à choisir sur une solution efficace étant capable de dissiper le TDP de 125W. Passons à la suite et regardons comment ce processeur se laisse overclocker, avec températures et consommations.
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