NVIDIA : « L’IA pourra penser comme l’être humain dans environ 5 ans »

Jensen Huang, le célèbre PDG de NVIDIA, fait de nouveau des déclarations vraiment surprenantes. En tant que leader de l’industrie des puces pour l’IA, le magnat est très conscient des progrès réalisés dans ce domaine. C’est pourquoi, lors du forum économique organisé par l’Université de Stanford auquel il a été invité, Huang a répondu à certaines questions et a laissé un message estampillé NVIDIA sur l’une d’elles : « L’IA pourra penser comme l’être humain dans 5 ans« .

Jensen Huang affirme que l’Intelligence Artificielle Générale (AGI) est à portée de main dans un délai relativement court, du moins selon certaines définitions du concept. Et c’est précisément là que réside le principal problème pour atteindre cet objectif, car, selon lui, les ingénieurs ne savent pas vraiment comment y parvenir pour une raison assez évidente.

La question est de savoir si l’IA pourra penser comme un être humain avant la fin de cette décennie. Mais pour le PDG de NVIDIA, la réponse est clairement oui.

L’IA en est à un stade où, pour franchir le pas vers un raisonnement similaire à celui de l’être humain, plusieurs facteurs doivent être réunis. La soi-disant AGI, selon Huang, pourrait prendre plus de temps en raison du manque de consensus sur la nature de l’esprit humain. C’est le principal problème, et c’est pourquoi les ingénieurs définissent encore l’objectif de l’AGI.

Si l’objectif est simplement de surpasser les tests conçus pour les humains, Huang croit que l’AGI est à portée de main dans un avenir proche. Il soutient que si une IA est soumise à tous les tests concevables, l’industrie informatique devrait être en mesure de les réussir en cinq ans, mais cela nécessitera également des puces, beaucoup de puces, pour disposer de suffisamment de puissance de calcul à court terme.

Par conséquent, Huang a également répondu à quelque chose que nous avons vu récemment, à savoir les préoccupations de partenaires comme TSMC qui ont déclaré que s’ils continuaient à ce rythme de demande, ils pourraient devoir construire 3, 5 ou 10 FAB de plus. Huang a une vision légèrement différente de celle de son partenaire.

En effet, le PDG de NVIDIA a abordé la question de savoir combien d’usines de puces supplémentaires seront nécessaires pour soutenir l’expansion de l’IA. Bien qu’il soit prévu que davantage d’usines seront nécessaires, Huang souligne que l’amélioration continue des algorithmes et du traitement de l’IA peut limiter la quantité nécessaire. Il soutient que chaque puce s’améliorera avec le temps, ce qui signifie qu’il faudra moins de puces pour atteindre le même niveau de performance. À mesure que l’efficacité informatique s’améliore avec le temps, la demande de puces peut ne pas être aussi écrasante que l’on pourrait le penser.

Par conséquent, la demande dépendra, comme toujours, de l’augmentation de la performance et de l’efficacité qui peuvent être réalisées, et pour cela, à la fois l’architecture et le nœud lithographique doivent progresser. À cet égard, le fait que l’IA puisse penser comme un être humain grâce à l’AGI sera davantage dû à NVIDIA et à son saut architectural qu’à TSMC, car jusqu’en 2026, il n’y aura pas de saut lithographique vraiment notable, période pendant laquelle NVIDIA aura fait trois sauts architecturaux pour ses GPU IA.