De nos jours, nous avons l’habitude que NVIDIA soit considérée comme le leader sur les cartes graphiques et les nouvelles technologies qui vont avec. Pourtant, ça n’a pas toujours été le cas. En effet, en 2002 ATI (qui est devenu AMD depuis) surprend l’entreprise au caméléon en sortant la carte graphique Radeon 9700 Pro se positionnant alors en premier sur l’API DirectX 9.
NVIDIA pris de court par l’ATI Radeon 9700 Pro ?
Un peu de contexte, depuis la sortie de la GeForce 256 en 1999, NVIDIA proposait les solutions les plus performantes du marché. Par exemple, les GeForce 4 TI (4200, 4400, 4600) sorti en février 2002 éclipsai les deux modèles d’ATI qu’étaient les Radeon 7500 et 8500. ATI se positionnait en outsider sur le marché, même si la Radeon 8500 offrait des performances très convenables.
Mais en août 2002, ATI surprend tout le monde en commercialisant la Radeon 9700 Pro, une carte parfois deux fois plus performante que la GeForce 4 TI 4600 des verts, tout en étant la première carte compatible DirectX 9.
Un GPU considéré comme un « monstre » de performances
Une microarchitecture Rage 9 efficace et un GPU R300 cadencé à 325 MHz gravé en 0,15 µm avec 107 millions de transistors. Le tout avec 8 pixels Pipe et 128 Mo de mémoire DDR à 310 MHz. Des caractéristiques qui prêtent à sourire de nos jours, mais cette carte était un vrai bon en avant en 2002. Effectivement, elle a donné une avance considérable à ATI.
Une réponse timide et tardive de NVIDIA
En janvier 2003, NVIDIA réplique avec la GeForce FX 5800 Ultra et son GPU NV30 reprenant la 1re place du podium des performances, mais d’une très courte avance.
Malheureusement, cette carte arrive trop tard, mais surtout elle est vendue 599€, soit 150€ à 200€ plus cher que les Radeon. De plus, son refroidissement de référence en « turbine » est extrêmement bruyant (plus de 60 dBA).
On a donc ici une carte à un prix élevé qui n’apporte pas un gap de performance à la hauteur des attentes, très bruyante et enfin elle consommait aussi énormément. Cette carte est une erreur qui donnera mauvaise réputation aux GeForce FX.
Une guerre pour la première place du podium
Jusqu’à la sortie des générations de cartes suivantes en 2004, les deux fabricants se rendent coup pour coup. À chaque fois que l’un sort un modèle poussant un peu plus les performances, l’autre réplique par une nouvelle déclinaison de ses GPU haut de gamme.
ATI commence par répliquer avec la Radeon 9800 Pro et son GPU R350 qui vient améliorer la microarchitecture Rage 9 et permet à l’entreprise de reprendre la tête des performances avec cette ce modèle vendu à 450 euros. Cette carte est commercialisée deux mois après la 5800 Ultra.
Au tour de NVIDIA de répliquer avec la GeForce FX 5900 Ultra et son NV35 dépassant ainsi la 9800 Pro, mais surtout elle corrige les défauts de la 5800 Ultra tels que le bruit et les mauvaises performances avec les filtres anisotropique et AA. Mais surtout, elle est vendue à un prix plus raisonnable de 520€.
ATI réplique encore une fois avec la Radeon 9800 XT et NVIDIA sort la 5950 Ultra. Ces deux cartes poussent simplement les fréquences sans apporter de réelles nouveautés.
De nos jours, on se souvient des cartes Radeon 9000 comme des cartes réussies et performantes, là où les NVIDIA GeForce FX restent dans les esprits comme une des plus mauvaises générations de NVIDIA à cause des défauts de la FX 5800, ceci quand bien même les FX 5900 et 5950 effacent les défauts en question.
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