Conclusion : carte graphique GIGABYTE RTX 4090 GAMING OC 24G
Passons maintenant à la conclusion de ce test sur cette carte graphique GIGABYTE RTX 4090 GAMING OC. Disons-le de suite, une RTX 4090 est de très loin la carte la plus puissante sur le marché mainstream pour un usage gaming et applicatif. En termes de caractéristiques techniques, c’est un bijou de technologie et un véritable monstre de puissance. En effet, cette nouvelle référence comporte 16 384 cœurs CUDA. Nous avons 128 RT Cores de 3e génération et 512 Tensor Cores de 4e génération. Pour la configuration mémoire, nous sommes sur 24 Go de mémoire GDDR6X via des puces Micron tournant à une vitesse de 21 Gbps, ce point-là n’a pas changé avec la RTX 3090 Ti. Avec un bus de 384 bits, la bande passante est donc de 1008 Go/s. En revanche, en plus de l’augmentation des cœurs de tout types ainsi que leur efficacité, nous avons également une augmentation conséquente de la fréquence avec un Boost qui atteint désormais les 2,52 GHz en référence, mais nous sommes ici sur un modèle bénéficiant d’un léger OC d’usine et nous passons donc à 2535 MHz, soit un petit +15 MHz seulement. En pratique, en gaming selon les conditions et la charge, il n’est pas rare de voir des fréquences encore plus hautes sans passer par un OC.
Le TDP annoncé est de 450W et GIGABYTE recommande une alimentation de 1000W minimum. Notez que nous avons ici une connectique PCIe Gen5 sur la carte (12VHPWR). Pas de panique, si vous n’avez pas une alimentation compatible, en bundle est fourni un adaptateur 4*8-pins vers PCIe Gen5 (16-pins). Toutefois, il est préférable d’avoir un connecteur dédié, mais là nous rentrons dans une affaire assez compliquée. Pour le moment, veillez surtout à ce que le câble soit bien enfoncé dans le port d’alimentation au risque de voir son câble et son connecteur commencer à fondre !
Pour parler des performances dans une utilisation gaming, elles sont particulièrement impressionnantes dans une définition 4K. En effet, comparativement à une RTX 3090 nous voyons simplement des gains pouvant aller au double, ceci même sans l’utilisation du Ray Tracing et du DLSS. Sur Total War: Three Kingdoms par exemple, sans Ray Tracing et sans DLSS les FPS sont purement doublées. En revanche, en 1080p et 1440p clairement cette carte ne se montre pas intéressante du tout tellement elle est bridée par le CPU qui est pourtant un i9-12900K sur nos tests. Effectivement, certains jeux ne montrent simplement aucune différence entre ces deux définitions et des FPS très proches encore en 4K. Bref, une carte surpuissante pour le gaming en 4K qui nous laisse imaginer de bonnes performances en 8K. Pour vous représenter la chose, si l’on prend la moyenne des FPS de chacun des jeux (rastérisation et Ray Tracing/DLSS confondu), en 4K la GIGABYTE RTX 4090 GAMING OC est plus performante de +55,16% que notre MSI RTX 3090 Ti SUPRIM X, une carte pourtant haut de gamme. Si l’on regarde le DLSS 3 face au DLSS 2 (RTX 3090 Ti SUPRIM X VS RTX 4090, la différence représente une différence colossale de +96,8% sur les jeux que nous avons testés (RT/DLSS Off VS RT/DLSS On).
Pour parler du DLSS 3, la technologie est en effet très efficace. Rappelons qu’elle combine le DLSS 2, le NVIDIA Reflex et le Frame Generation. Si le Reflex est automatiquement combiné dans l’équation, c’est parce que le Frame Generation augmente la latence, il faut donc combler au possible ce manque. Il n’empêche que le gain de FPS est impressionnant comme nous avons pu le voir dans Cyberpunk 2077 ou encore F1 2022 dans les pages précédentes. Si l’on regarde le jeu A Plague Tail: Requiem, un titre qui bénéficie du DLSS 3, mais pas du Ray Tracing, on constate que l’activation du DLSS 3 permet de passer de 79,57 FPS de moyenne à 185,40 FPS de moyenne, soit une augmentation de +133%. Face à la RTX 3090 Ti qui ne bénéficie que du DLSS 2, avec ses 89,30 FPS de moyenne la RTX 4090 est donc +97,68% plus performante. Bref, des performances tout simplement phénoménales face à l’ancien porte-étendard de NVIDIA. Maintenant il va falloir que cette technologie se démocratise très rapidement sur un large panel de jeux pour que cet argument marketing bénéficie d’un réel impact dans la prise de décision des potentiels clients.
Là où la GIGABYTE RTX 4090 GAMING OC va se montrer aussi très intéressante, c’est pour les utilisations professionnelles (calcul, rendu 3D, etc.). Par exemple, la RTX 4090 permet de traiter des vidéos 8K issu d’une caméra RED sur le logiciel DaVinci Resolve 17, là où une RTX 3080 Ti par exemple n’en est pas capable par manque de mémoire (elle n’a que 12 Go). Pour être plus précis, nous pourrons travailler plus en profondeur les fichiers en y ajoutant des effets. Les RTX 3090 et 3090 Ti en étaient aussi capables puisqu’elles ont aussi 24 Go de mémoire, mais avec la RTX 4090 c’est encore plus rapide. De même, sous OctaneRender ou Blender Render nous pourrons créer des rendus sur des projets bien plus lourds. Les professionnels travaillant sur de gros projets sous de tels logiciels ont donc tout intérêt à passer sur de telles cartes graphiques puisque les temps de rendu sont considérablement réduits face aux plus grosses RTX 3000. Pour nous, c’est dans ce domaine que cette carte a le plus de sens, nous la voyons plus comme une Titan qu’une carte pour gamer, même si elle est indéniablement particulièrement performante pour un usage gaming.
Pour tester le système de refroidissement, nous avons lancé un stress test OCCT GPU 3D d’une durée de 45 minutes. À la fin de ce test, nous relevons la température maximale qui a ici été de 64,1 °C sur le GPU avec un hot spot à 77,1 °C. Pour comparer, c’est moins que nos RTX 3060 Ti Founders, mais aussi que les 3070, 3070 Ti ou encore 3080 Ti Founders. Bref, le système de refroidissement amélioré fait bien son travail. Même via la caméra thermique, le point le plus chaud a été mesuré à 52,1 °C. Notez que nous ne testons pas les cartes graphiques dans un boîtier, mais sur une table de bench. Cela signifie qu’aucun flux d’air n’est présent. La carte graphique doit donc se débrouiller seule pour se refroidir. La température ambiante de la pièce est maintenue à 21 °C via une climatisation ou le chauffage avec un thermostat.
Pour parler des consommations, nous relevons lors du stress test OCCT GPU 3D une consommation maximale sur le GPU de 420,2 Watts et jusqu’à 459,4 Watts sur l’ensemble de la carte graphique. Des consommations évidemment très hautes. Mais finalement pas plus que la RTX 3090 Ti de GIGABYTE que nous avions testé et qui s’était montré un peu plus gourmandes avec un pic à 495,1 Watts sur l’ensemble de la carte. Ceci pour des performances nettement supérieures : le rapport performance par Watts voit donc un gain non négligeable.
De même, si on regarde la consommation en jeu, que ce soit sur Call of Duty ou Cyberpunk 2077, la consommation est moins élevée sur notre RTX 4090 de chez GIGABYTE que sur notre RTX 3090 Ti custom, est de loin. En 4K natif sur Cyberpunk, nous relevons 385W sur la 4090 et 475W sur la 3090 Ti. Lorsqu’on ajoute le Ray Tracing et le DLSS, la consommation passe à 366W, soit 19W de moins, mais pour des performances nettement supérieures. Bref, la consommation reste une bonne surprise face à la 3090 Ti, nous nous attendions à bien pire et on ne veut plus voir sur les réseaux sociaux et divers forums qu’une RTX 4090 consomme encore plus qu’une RTX 3090 Ti parce que c’est clairement faux. Dernière précision, nos relevés sont réalisés sans OC, mais à stock comme elle est en sortie de boîte.
En termes de tarifications, rappelons tout d’abord que la RTX 4090 Founders a été lancée à 1949 euros. Elle est ensuite descendue à 1859 euros il y a quelques jours en raison d’un ajustement par rapport au cour EUR/USD. Pour cette GIGABYTE RTX 4090 GAMING OC, nous la trouvons, au moment où nous écrivons ces lignes, au prix de 2299,99 euros sur Cybertek ou encore 2329,99 euros chez Top Achat et au même prix chez LDLC.
Cela reste donc 441 euros plus chers que la Founders Edition pour un OC à +15 MHz et un système de refroidissement made in GIGABYTE. Très probablement que la baisse de prix toute récente du GPU de NVIDIA n’a pas encore été impactée sur les cartes customs donc cette GAMING OC. Il n’empêche que même sans le nouveau prix de la Founders nous sommes à +351 euros pour des performances au final tellement proche que cela ne se justifie pas.
Pour finir, en raison du prix, il est déjà impossible pour nous de lui attribuer l’Or. Cependant, le rapport performance par Watts est tellement amélioré par rapport à l’ancienne génération que nous nous décidons à lui attribuer la médaille HC d’Argent.
Pour
- Performances en applicatif
- Performances en jeu impressionnant (rastérisation, Ray Tracing et DLSS)
- Architecture Ada Lovelace
- Une consommation pas plus exagérée qu’une RTX 3090 Ti custom
- Des températures mieux maitrisées que sur les RTX 3000
- Connectique en PCIe Gen5 (moins de câbles)
- Pas réellement plus grosse qu’une RTX 3090 Ti Founders (légèrement plus courte et légèrement plus épaisse)
- L’encodage et le décodage qui s’améliore encore
- Le DLSS 3 qui performe
Moins
- Consommation élevée, mais pas plus qu’une RTX 3090 Ti
- Des dimensions beaucoup trop grandes
- Un tarif prohibitif pour un simple usage gaming
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- Introduction et caractéristiques techniques
- Architecture Ada Lovelace
- Benchmarks
- Rendus 3D
- Far Cry 6 et Assassin’s Creed Valhalla
- F1 2022 et Call of Duty: Black Ops Cold War
- Total War: THREE KINGDOM et Watch Dogs: Legion
- Shadow of the Tomb Raider et Cyberpunk 2077
- Performances relatives en jeu (1080p, 1440p et 2160p)
- Températures, latences et consommations
- Conclusion
